La culpabilité de la jeune maman


Maternité / samedi, mars 13th, 2021

Lorsque ma fille est née, elle m’a été livrée avec un colis. Ce colis contenait entre autre de l’amour, du bonheur, de la remise en question et de la culpabilité.

C’est aujourd’hui de cette dernière dont je vais vous parler.

Désolée par avance si cet article est un peu brouillon mais c’est dur de mettre vraiment mes idées au clair sur le sujet.

Le commencement

Elle est apparue dans mon cerveau quelques heures à peine après la naissance de mon tout petit bébé. Je m’en rappelle parfaitement. J’étais épuisée, endolorie et je n’arrivais pas à nourrir Romy au sein.

Lorsque j’ai accepté qu’on la nourrisse au biberon, la culpabilité à commencer à pointer le bout de son nez. Elle me disait :  » Tu abandonnes déjà ? Pourtant, tu sais que c’est la meilleure chose pour ton bébé… »

Pour la faire taire, je me suis dit que je retenterai en rentrant à la maison ou bien que je tirerais mon lait.

Une fois que mon projet d’allaitement a complètement été mis de côté, elle a refait son apparition pendant quelques jours. Mais j’ai réussi à la faire disparaître quelques temps, réalisant que c’était la meilleure décision pour nous.

Mon rôle de mère et de femme

La culpabilité m’a ensuite rendu visite de nombreuses fois, notamment au sujet de ma place dans la société.

Pour me rappeler, ou me faire comprendre, qu’être mère, ce n’est pas suffisant. Qu’il faudrait aussi que je travaille. Que seulement m’occuper de mon enfant, ce n’est pas assez.

Mais que si je travaille, je serais alors une moins bonne mère. Une mère absente. Une demi-mère.

Ah et bien sûr, je ne dois pas oublier d’être aussi une femme pour mon conjoint. De continuer à lui plaire.

J’ai dû affronter beaucoup de remises en question et de démons pour réaliser que tout ça, c’est des conneries.

Ma vie, mes choix.

Je n’ai pas à culpabiliser de rester près de ma fille, comme je n’aurais pas non plus à culpabiliser si je travaillais et la confiait pendant ce temps à une crèche/nounou.

Tiens d’ailleurs…

Faire garder ma fille une journée par semaine

Lors des premières journées de Romy à la crèche, ma bonne copine (non) la culpabilité m’a, bien entendu, rendu visite : « Ah…tu ne travailles pas mais tu la confie à garder ? Pour avoir du temps pour toi ? Hum… Pas très mère parfaite ça ! »

Car bien évidemment, m’accorder du temps pour moi, pour mes cours de pâtisserie, pour me détendre… me semblait égoïste.

Et puis, de nouveau, j’ai réalisé que non. Que si c’était important pour moi, il fallait le faire.

Ne pas toujours être amour et joie

J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises sur Instagram mais être mère, c’est parfois difficile. La fatigue, l’humeur et tout un autre tas de paramètres font qu’il arrive de ressentir un ras le bol ou de perdre patience.

La semaine dernière par exemple, j’ai ressenti mon plus grand élan de colère depuis la naissance. Je ne l’ai pas vu venir et quand il a frappé, il m’a laissé complètement vidée de mes forces mais remplie de culpabilité.

Ce soir-là, j’étais exténuée. Après à peine 20 minutes à bercer Romy qui hurlait, sans que j’arrive à en comprendre la raison, j’en ai eu marre. Marre au point de commencer à hausser le ton. Marre au point de la poser dans son lit et de fermer la porte de sa chambre. Marre au point que Johan vienne immédiatement prendre le relai. Marre au point de pleurer et de me sentir comme la dernière des crottes.

Parce que la culpabilité est venue me dire : « 20 minutes et tu n’en pouvais déjà plus ? Et tu sais que Romy n’y est pour rien, qu’elle ne fait pas ça exprès…Et Johan ? C’est à lui de ramasser les pots cassés ? « 

Alors je me suis calmée, j’ai respiré profondément pendant de longues minutes.

Et puis, je suis retourner les voir et je me suis excusée auprès de Romy d’avoir perdu patience.

Et je me suis rappelé que je suis humaine, imparfaite et que mes émotions sont légitimes.

La culpabilité de la maman…et celle du papa ?

Nous en avons beaucoup discuté avec Johan et lui ne ressent que très rarement ce sentiment.

Ca lui arrive lorsqu’il a l’impression de ne pas profiter assez d’elle ou bien quand sa jauge de patience est peu élevée. Mais globalement, il me dit souvent que je ne devrais pas me mettre autant de pression.

Et il a raison.

Mais alors pourquoi beaucoup de femmes ressentent cette culpabilité ?

Et bien attention, gros suspens : LA SOCIETE !

Le rôle de la société

En repensant à toutes ces fois où j’ai culpabilisé, j’ai compris que 90% du temps mes sentiments étaient liés à l’image que j’ai de la femme/mère parfaite.

Cette image, elle est encrée en moi par mon environnement familial, ma culture et mon vécu.

Et par tout ce que je vois chez les autres. Chez mes proches mais aussi sur les réseaux sociaux.

J’ai inconsciemment programmé mon cerveau à se dire que pour être une bonne mère, il faudrait agir de telle ou telle manière. Et lorsque la réalité et le quotidien se confrontent à mon cerveau, il y a un problème.

Parce que, dans la vraie vie, il n’y a pas une seule bonne manière de faire. Et que ce qu’on avait imaginé peut ne pas correspondre à ce que l’on vit.

Et en fait, c’est ok.

Je sais que je ressentirai encore de nombreuses fois de la culpabilité mais maintenant j’essaierai de l’analyser et de savoir si elle est réellement justifiée.

Et si elle ne l’est pas, ne surtout pas la laisser prendre le contrôle.

Parce que c’est ma vie. Mes choix.

Est-ce que vous aussi vous êtes sujets à ce sentiment ?


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A très vite,

Justine

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