Les derniers jours se sont révélés difficiles.
Dès le réveil, une vague d’apathie s’abattait sur moi me privant de toute envie et de toute énergie.
J avait des impératifs de son côté et j’ai dû affronter le week-end presque seule. Ce n’est pas un reproche, je suis au contraire plus que ravie qu’il s’intègre ici ! C’est plutôt que ça me renvoyait à mes propres difficultés, et au manque régulièrement très difficile à affronter de ma famille et mes amis.
Je me disais que j’avais sous évaluée ma propre force mentale. Que c’était bien plus ardu que je ne l’imaginais de démarrer une vie dans un nouvel endroit, à l’étranger.
Le plus dur à été la journée de dimanche. Chaque année, le 14 Juillet est un moment de réunion dans ma famille. C’est le rendez-vous immuable de l’année. Pour beaucoup, les fêtes de famille sont plus un moment d’angoisse que de plaisir. Pour moi, c’est un shoot d’amour et c’est toujours avec bonheur que je retrouve mes oncles, mes tantes et mes cousins.
Alors bien sûr, être seule chez moi en les sachant ensemble, ça faisait encore plus de dégât sur mon moral. Ils m’ont appelée, le sourire aux lèvres en me demandant de leur raconter ma nouvelle vie. Deux minutes à peine après avoir décrocher, je raccrochais, en larmes. Oui, ça fait un peu drama-queen dit comme ça, je sais. Cela a valu à ma soeur, présente sur place, beaucoup de questions sur ma santé mentale. Encore désolée pour ça Charlotte !
Heureusement, ma fin d’après-midi a été illuminé par la finale Djokovic-Federer (tu peux lire ce que j’en ai pensé ici) !
Hier, lorsque le chant des travaux s’est fait entendre à l’aube, j’ai essayé de me lever du bon pied. J’étais décidée à convaincre mon cerveau que tout allait bien se passer et que j’allais passer une bonne semaine. Il m’a laissé en paix, me permettant de passer une première journée sereine depuis un moment.
J’ai même été récompensée par deux colis. Et si il y a bien une chose que j’aime, c’est recevoir des colis. C’est comme si de braves inconnus m’apportaient des présents pour me célébrer ! Hum ? Mes chevilles ? Un chouilla gonflées !
Pour continuer sur cette lancée, je suis allé dîner au Coco Tang avec T. Ça m’a fait du bien de voir du monde. Enfin, une personne, mais tu m’as compris. J’ai discuté avec elle de mes difficultés et elle m’a fait part de sa propre adaptation ici qui lui a pris plus ou moins six mois.
Plus que cinq, je tiens le bon bout!